L’Union européenne (UE) a ouvert une enquête sur les subventions publiques chinoises aux voitures électriques, considérées par le bloc européen comme anticoncurrentielles, a annoncé, mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
“Les marchés mondiaux sont aujourd’hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives”, a affirmé Mme von der Leyen, dans son discours sur l’état de l’Union 2023, prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg.
Les entreprises européennes “sont souvent battues sur le terrain des prix par des concurrents bénéficiant d’énormes subventions publiques”, a-t-elle ajouté, rappelant à cet égard les difficultés de l’industrie solaire européenne, victime, selon elle, des “pratiques commerciales déloyales de la Chine”.
“L’Europe est ouverte à la concurrence. Pas à un nivellement par le bas”, a-t-elle insisté, tout en plaidant pour un “dialogue” avec Pékin.
“Nous devons nous défendre contre les pratiques déloyales. Mais il est tout aussi essentiel de maintenir nos lignes de communication ouvertes et de poursuivre notre dialogue avec la Chine. Parce qu’il y a aussi des sujets sur lesquels nous pouvons et devons coopérer”, a-t-elle expliqué.
A noter que le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a annoncé, dans un message posté sur X (ex-Twitter), qu’il se rendrait en Chine la semaine prochaine “pour discuter des opportunités et des défis commerciaux et économiques”.