La civic tech est, selon la définition de wikipédia, l’usage de la technologie dans le but de renforcer le lien démocratique entre les citoyens et le gouvernement. Cela englobe toute technologie permettant d’accroître le pouvoir des citoyens sur la vie politique, ou de rendre le gouvernement plus accessible, efficient et efficace.
C’est le thème choisi cette année pour la 7ème édition des inwiDays. L’idée n’est pas de faire la promotion de l’opérateur télécom, mais l’événement a mis encore une fois en avant une réalité non pas mondiale, mais de plus en plus marocaine : Les nouvelles technologies sont devenues un moyen efficace et redoutable à la fois de la mobilisation collective. Et le Maroc ne fait pas exception à cette tendance mondiale, essentiellement conduite par les jeunes, impatients oui mais qui ont pleinement conscience de leurs droits et surtout qui aspirent à un changement rapide. Du Printemps arabe aux gilets jaunes, en passant par le boycott national, les espaces d’expression se multiplient et se libèrent de ce tout référentiel politique classique.
La journée de cet événement a d’ailleurs réuni des jeunes d’horizons différents venus écouter des témoignages comme ceux de Tizi ou de SimSim, qui montrent comment les jeunes ont pris du pouvoir de manière non conventionnelle et peuvent désormais influencer et communiquer directement avec le monde politique.
Autre constat et des plus alarmants, est lorsqu’un panéliste a lancé la question «êtes-vous satisfaits du Maroc d’aujourd’hui ? », l’auditoire a répondu en chœur par la négative ! C’est dire que la leçon n’a pas été entièrement assimilée par nos politiques qui doivent se « réinventer » et suivre l’évolution de la société qu’ils sont censés représenter.
Cela signifie également que les moyens mis à disposition de ces changement contenus dans la Constitution ne sont pas entièrement mis à exploitation, notamment les articles 14 et 15 de la Constitution relatifs à la présentation par les citoyens de motions en matière législative et de pétitions aux pouvoirs publics, et censés jeter des ponts entre la démocratie représentative et celle participative.
L’enjeu est de taille : Inciter près de 16 millions d’électeurs, surtout les jeunes, d’exprimer leurs choix politiques lors des législatives 2021 et atteindre un taux de participation honorable. Le temps presse !
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