Faire le bilan des réalisations du contrat-programme 2011-2020 conclu avec l’interprofession du Secteur Avicole au Maroc (FISA) a été l’objet d’une journée d’information organisée récemment à El Jadida sous l’égide du Ministère de l’agriculture. C’est une journée d’information et de sensibilisation dédiée aux éleveurs et aux commerçants en gros et au détail des volailles.

Salle archi-comble
Outre les personnalités représentant le secteur et des officiels pour ne citer que Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, Mohammed El Guerroul, gouverneur de la Province d’El Jadida… plus de 1000 éleveurs et commerçants ainsi que des représentants des autorités locales, des partenaires institutionnels de la FISA étaient présents à cette rencontre.
C’est dire que vu l’importance des dossiers remis sur la table, leur présence est tout simplement justifiée. Nous pouvons citer à cet effet, le suivi sanitaire du secteur, le projet de transfert du marché de gros aux volailles de Casablanca, la note circulaire conjointe au sujet des conditions de transport, de commercialisation des volailles vivantes et celles auxquelles doivent répondre les unités d’abattage de proximité des volailles destinées aux besoins exclusifs des ménages, ainsi que de l’assurance complémentaire de la MAMDA relative aux maladies réputées légalement contagieuses.
Autant de réalités et de contraintes sur lesquelles les professionnels sont questionnés au quotidien.
Transfert du marché de gros pour la bagatelle de 10,75 MDH
En ce qui concerne le transfert du marché de gros aux volailles à Ain Jemâa, il s’agit d’un projet qui rentre dans le cadre de l’approche du ministère pour l’amélioration de la qualité et des conditions d’abattage de volaille qui suscite de nombreuses appréhensions. En cause ce marché constituant un problème majeur lié aux risques sanitaires et hygiéniques pour les populations, sera transféré vers un nouveau marché qui sera construit sur une superficie de 4 ha avec un coût global de 10,75 millions Dhs.
C’est dans le même esprit que s’inscrit la Circulaire conjointe publiée récemment par le ministère de l’Agriculture et celui de l’Intérieur au sujet des conditions de transport, de commercialisation des volailles vivantes et celles auxquelles doivent répondre les unités d’abattage de proximité des volailles destinées aux besoins exclusifs des ménages. La circulaire en question arrête les actions à entreprendre par les entités concernées pour assurer le respect de la législation et de la réglementation en vigueur, en maîtrisant les circuits de commercialisation des volailles vivantes, de leur transport ainsi que le respect des règles sanitaires et hygiéniques de préparation des viandes de volailles.
La formation n’est pas en reste
Dans le but de soutenir et de renforcer les programmes de mise à niveau technique et de développement des compétences des professionnels, un accord de partenariat a été conclu avec la FISA pour la formation au niveau du Zoopole d’Ain Jemaa, des différents acteurs du secteur sur les aspects techniques et sanitaires de l’élevage de la volaille. Cette formation a également concerné plusieurs missions africaines dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Plus de 12.493 bénéficiaires ont été formés dans le zoopole d’Ain Jemaa depuis l’inauguration de ce centre par le Souverain en mai 2015. A cela s’ajoutent l’organisation de 652 cours et de 17 029 journées de formation pour les professionnels et les étudiants des instituts techniques spécialisés.
Bien que les contraintes persistent, il faut reconnaître tout de même que des avancées ont été réalisées comme en attestent les chiffres issus du contrat-programme 2011-2020. Le secteur se caractérise par un dynamisme en matière d’exportation et de pénétration des marchés étrangers, en particulier du marché africain, où le volume des exportations en 2018 pour les œufs à couver de type chair a atteint 21 millions d’unités. Par contre, les exportations des poussins d’un jour de type chair sont en diminution suite à l’installation de couvoirs par des opérateurs marocains dans des pays africains.
Encadré : Contrat-programme 2011-2020 : Le bilan en chiffres
Les principales réalisations du contrat-programme ont en effet dépassé les objectifs fixés pour atteindre 31,6 milliards Dhs de chiffres d’affaires ; 12,9 milliards Dhs d’investissement, 495.000 emplois, dont 150.000 directs et 345.000 indirects. Les différents efforts investis dans le secteur ont également permis la production de 720.000 tonnes de viandes de volailles, 6.3 milliards d’œufs de consommation. Ce qui assure aujourd’hui, une couverture de 100% des besoins de consommation en produits de volaille. Cette production se traduit également par une consommation par habitant et par an de 20,5 kg de viandes de volailles et 188 œufs de consommation.
Autres indicateurs importants : la mise en place de 60 couvoirs, 28 abattoirs agréés, 18 centre de conditionnement d’œufs et 40 unités de production d’aliments de volailles.