El Othmani accorde à l’Agence de développement numérique un délai de trois mois pour présenter un projet relatant les orientations générales en matière de développement numérique.
L’Agence de développement numérique a tenu le vendredi 18 janvier son deuxième Conseil d’administration sous la présidence du Chef du gouvernement. Une occasion pour passer en revue les réalisations de l’Agence, soit un an après son démarrage. Une occasion également d’étudier sa contribution dans la mise en œuvre de la Stratégie numérique nationale. A rappeler que le pays mise sur la transformation numérique en tant que levier important dans le développement économique et social et, ce conformément aux directives royales. Le Souverain avait souligné, dans le discours du Trône de 2018, la nécessité de tirer profit des technologies de l’information pour accélérer la réalisation des objectifs de développement souhaité pour notre pays.
« Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’une Vision intégrée qui traduit la transformation numérique envisagée dans notre pays, une Vision à même de garantir une utilisation maximale des technologies numériques », explique Saad Eddine El Othmani. Et d’ajouter : « Cette Vision sera conçue pour créer une atmosphère positive qui augmente la compétitivité de l’entreprise marocaine, en particulier dans le domaine de l’économie numérique, et faciliter la concrétisation de l’ambition du Maroc pour l’intégration économique africaine ».
Le Maroc perd sa place
Il est à noter que malgré le nombre de réalisations importantes dans le domaine du numérique, le Maroc n’a pas pu conserver son rang dans le classement du e-gouvernement (Nations-Unies). D’où la nécessité de mobiliser les efforts nécessaires pour rattraper le retard accusé essentiellement dans un contexte empreint de transformations numériques (Intelligence artificielle, robotisation…). Des aspects qui nous obligent à repenser l’approche de la gestion du capital humain non seulement pour suivre le rythme des développements, mais également pour utiliser au mieux les possibilités disponibles dans le domaine des nouvelles technologies, notamment en ce qui concerne les opportunités d’emploi.
« Il est nécessaire d’envisager l’avenir en élaborant une stratégie nationale de mutation numérique de notre pays et d’organiser un débat national afin d’identifier les grandes tendances sur la base d’une approche participative permettant à tous les acteurs d’exprimer leurs points de vue dans ce domaine », avise le Chef du gouvernement.
Il est impératif de tirer profit du rôle de l’Agence de développement numérique en tant que levier de développement, de sa contribution et de ses diverses initiatives et projets publics dans le domaine des nouvelles technologies.
Comme vous le savez, cette Agence a été créée dans le but de mettre en œuvre la stratégie de l’État dans le domaine du développement numérique et de développer l’utilisation de la technologie par les citoyens. À cette fin, le législateur l’a chargé principalement de stimuler les investissements en totale coordination avec les autorités et les organismes concernés, de proposer des orientations générales au gouvernement dans le domaine du numérique et de développer des programmes de coopération et des partenariats nécessaires à sa promotion.
Reste à rappeler que le taux d’exécution des projets prévus par le premier Conseil d’administration de l’Agence de développement numérique ne sont pas à la hauteur des espérances.
Dans l’objectif de disposer d’une Stratégie numérique actualisée et partagée, il a été demandé à l’Agence de présenter un projet relatant, dans un délai de trois mois, les orientations générales en matière de développement numérique. Ce projet doit faire l’objet d’un examen lors de la prochaine réunion du Conseil national des technologies de l’information qui sera organisé incessamment.