Les Bourses mondiales tournent autour de l’équilibre lundi, ne prolongeant pas leur timide rebond de vendredi face à des taux d’intérêt toujours proches des sommets annuels sur le marché obligataire.
Après leur pire semaine depuis la mi-mars, les places financières européennes ont ouvert dans le rouge avant de remonter un peu: vers 07H10 GMT, Paris cédait 0,19%, Milan 0,21%, Londres et Francfort étaient stables.
En Asie, Hong Kong prenait 0,50% et Shanghai 0,20% dans les derniers échanges, après la visite de quatre jours de la secrétaire au Trésor Janet Yellen en Chine. A son issue dimanche, elle a affirmé que « les relations entre les Etats-Unis et la Chine ont désormais des bases plus solides ».
Sur le plan économique, la situation en Chine continue d’inquiéter: les prix à la consommation sont restés stables en juin sur un an, tandis que les prix à la production ont continué de plonger, le reflet d’une demande atone qui complique un peu plus la reprise, selon des chiffres officiels publiés lundi.
« Les efforts de la Chine pour relancer l’économie et l’inflation ne portent pas leurs fruits. C’est peut-être la raison pour laquelle les autorités chinoises ont choisi de relâcher la pression sur les géants de la technologie » estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Plusieurs amendes contre des grands groupes de la tech ont été données vendredi, laissant entrevoir la fin d’un tour de vis visant le secteur.
La Bourse de Tokyo a reculé de 0,61%.
Si peu d’indicateurs sont encore attendus lundi, l’agenda va monter en puissance avec mercredi l’inflation américaine (baromètre CPI) pour juin, puis les prix à la production jeudi. Les données définitives sur le rythme de la hausse des prix en zone euro sont aussi au programme cette semaine.
Les investisseurs vont encore regarder le niveau des taux d’intérêt des Etats alors que plusieurs sommets annuels ont été établis au cours de la semaine passée. Le discours encore offensif des banquiers centraux contre l’inflation, avec la promesse de nouvelles hausses des taux directeurs, accentue encore cette tendance.
Le taux à 10 ans de l’emprunt de l’Etat américain atteint 4,07% et celui pour la France 3,20%.
Si les taux d’intérêt directeurs des banques centrales, qui ont une grande influence sur ceux des Etats, atteindront « bientôt » un sommet dans la zone euro, ils devront rester sur ce « haut plateau » le temps nécessaire au ralentissement de l’inflation, a encore déclaré dimanche le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.