Les marchés mondiaux poursuivent leur semaine de repli et évoluent encore dans le rouge jeudi, emboitant le pas de Wall Street qui a perdu du terrain la veille face à la perspective de nouvelles hausses des taux.
Les Bourses européennes enchaînent leur quatrième séance consécutive de baisse. Vers 09H20, Paris cédait 1,24%, Londres 1,14%, Francfort 1,03% et Milan 1,36%.
En Asie, Tokyo a perdu 0,92%. Les Bourses de Hong Kong et Shanghai étaient fermées en raison d’un jour férié.
La Bourse de New York, aussi à la peine depuis le début de la semaine, a terminé en baisse mercredi, après une audition du patron de la Fed, Jerome Powell, au Congrès américain.
Le président de l’institution monétaire a averti qu’un relèvement des taux d’intérêt – toutefois plus lent -, était encore d’actualité afin de juguler l’inflation américaine, ce qui a refroidi les investisseurs.
« Pour les marchés, la principale conclusion est qu’il faut anticiper que (les taux de, NDLR) de la Fed restent plus longtemps à un niveau plus élevé », résument les analystes de Deutsche Bank. « Le scepticisme s’est accru quant à la possibilité que la Fed réduise ses taux cette année », ajoutent-ils.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines restaient stables vers 07H20 GMT.
Les marchés sont poussés à la prudence par les incertitudes entourant les intentions précises des banques centrales.
La Banque nationale suisse vient d’annoncer le relèvement de son taux directeur de 25 points de base à 1,75%. Les décisions de la Banque de Norvège et de la Banque d’Angleterre (BoE) sont attendues un peu plus tard dans la journée. Elle devraient également procéder à une hausse de leurs taux directeurs.
Les analystes tablaient jusqu’ici sur une hausse de 0,25 point de pourcentage des taux de la BoE, mais les derniers chiffres d’inflation publiés mercredi pourraient changer la donne. L’inflation britannique en mai s’est maintenue à 8,7% sur un an, alors que les analystes anticipaient un ralentissement.
« Il est difficile de souligner à quel point la publication britannique a été mauvaise hier, puisque l’indice des prix à la consommation global et sa partie sous jacente (hors prix de l’énergie et de l’alimentation) ont surpris à la hausse pour le quatrième mois consécutif », constatent les analystes de Deutsche Bank.
Les rendements de la dette britannique reculaient légèrement vers 09H15, après une franche remontée mercredi. Le taux de l’obligation à deux ans avait atteint un plus haut depuis 2008.