A quatorze mois de la mise à jour du contenu de la plateforme CGEM-Gouvernement, les responsables se sont réunis à Rabat pour dresser le bilan des réalisations du mécanisme public-privé. L’occasion de dresser par ailleurs les dossiers ayant rencontré des difficultés en cette période de pandémie.
Dans son discours, le président de la CGEM Chakib Alj a attiré l’attention sur deux sujets majeurs : à savoir la solvabilité des entreprises et la sauvegarde de l’emploi. Deux faits qui ont pris de l’ampleur avec la pandémie liée au Covid-19.
« En effet, pour gérer leur trésorerie et survivre aux conséquences de la baisse voire d’un arrêt total d’activité, les opérateurs économiques, notamment les TPME, ont fait appel à la dette, comme nous le savons tous, en attendant une reprise d’activité normale », rappelle à juste titre C. Alj.
La reprise n’étant pas encore au rendez-vous, les entreprises se trouvent aujourd’hui surendettées, particulièrement celles opérant dans des secteurs comme le tourisme et son écosystème, les industries culturelles et créatives, la restauration et bien d’autres…
L’étau se resserre et certains secteurs comme le tourisme et l’événementiel ont besoin de visibilité sur la reprise de leur activité, qui se fera bien évidemment dans le respect des mesures sanitaires.
A cet égard, le président de la CGEM appelle le Chef de gouvernement à une concentration sur les entreprises nécessitant une restructuration financière.
Aussi, la question sociale est-elle un vrai sujet. Le problème de défaillance des entreprises s’est traduit par des licenciements massifs. Les derniers chiffres de la CNSS indiquent 420.000 d’emplois perdus.
Le président de la CGEM plaide également pour rapprocher le mode de fonctionnement du Conseil conjoint CGEM-Gouvernement et le Comité de veille économique (CVE) en vue de formaliser davantage le rôle de cette plateforme. Le leitmotiv est de traiter en toute synergie et de manière rapide et effective, les chantiers économiques à moyen terme, déjà connus de tous tels que : les facteurs de compétitivité, l’instauration du e-gov, la commande publique, la préférence nationale, l’intégration de l’informel…