Le commerce mondial des marchandises en volume devrait augmenter de 8,0% en 2021. La croissance des échanges devrait ensuite ralentir à 4,0% en 2022. Le volume total du commerce mondial restant pour autant inférieur à la tendance d’avant la pandémie.
Les perspectives relativement positives à court terme du commerce mondial sont néanmoins assombries par des disparités régionales, par un commerce des services qui reste faible et par des calendriers de vaccination qui prennent du retard, notamment dans les pays pauvres.
Les risques à court terme qui pèsent sur les prévisions penchent fermement vers la dégradation et sont centrés sur des facteurs liés à la pandémie, par exemple une production et une distribution insuffisante de vaccins ou l’émergence de nouvelles souches de Covid-19 résistantes aux vaccins.
Dans un contexte empreint d’incertitudes, les prévisions de l’OMC sont présentées selon deux scénarios différents pour le commerce qui se distinguent principalement quant aux hypothèses sur l’évolution des circonstances entourant la pandémie.
L’accélération de la vaccination permettrait d’assouplir plus rapidement les mesures de restriction, ce qui pourrait augmenter de 2,5 points les projections pour 2021 et permettre au commerce de retrouver la situation d’avant la pandémie. En revanche, si les pénuries d’approvisionnement continuent ou si des souches du virus résistant au vaccin apparaissent, la croissance des échanges pourrait perdre 2 points de pourcentage par rapport aux prévisions de base.
En 2021, la demande de biens échangés sera dominée par l’Amérique du Nord (11,4%) grâce aux fortes mesures de relance budgétaire aux États Unis, qui devraient aussi stimuler d’autres économies par le biais du commerce. L’Europe et l’Amérique du Sud connaîtront toutes deux une croissance des importations d’environ 8%, tandis que la hausse sera plus faible dans les autres régions. Une grande partie de la demande mondiale d’importations sera satisfaite par l’Asie, dont les exportations devraient progresser de 8,4% en 2021.
Les exportations européennes augmenteront presque autant (8,3%), tandis que les expéditions de l’Amérique du Nord enregistreront une hausse plus faible (7,7%). Les solides prévisions de croissance des exportations en Afrique (8,1%) et au Moyen Orient (12,4%) dépendent de la reprise des dépenses de voyages au cours de l’année, qui renforcerait la demande de pétrole. Entre temps, l’Amérique du Sud connaîtra une croissance plus faible de ses exportations (3,2%).
Le commerce international de services (tourisme, transport) devrait, en revanche, demeurer morose tant que la pandémie n’est pas maitrisée partout. Les restrictions aux voyages internationaux et la crainte de voyager, devraient avoir des effets plus ou moins durables sur les revenus des exportations de services.