L’Administration des Douanes vient de rendre publique soit le 09 mai la circulaire relative à la convention de gestion et de développement des échanges commerciaux entre les pays arabes.
Le faible taux des échanges entre les pays arabes est un secret de polichinelle. Au moment où la majorité des pays sont intégrés dans des espaces économiques régionaux, les pays arabes n’y ont pas réussi. C’est ce qui explique en partie la maigreur des échanges entre lesdits pays.
Après l’échec de l’Union Marocaine Arabe connue sous la nomenclature UMA, la concrétisation et la mise en œuvre le 1er janvier 2005 de la grande zone de libre-échange arabe (ZALE) a fait renaître les espoirs les plus perdus quant à une réelle dynamique des échanges interarabes. En cause la ZALE prévoit une suppression totale des droits de douane entre les pays signataires de l’Accord (Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, Liban, Syrie, Palestine, Jordanie, Irak, Koweït, Arabie saoudite, Emirats arabes Unis, Oman, Qatar, Bahreïn et Yémen). Elle comprend 17 Etats membres dont le volume du commerce représente 94% de la totalité du commerce arabe. Mais que dire de la similarité entre les produits, que dire de l’absence de produits manufacturés et que dire du pétrole qui dope les échanges interarabes ? Sans omettre qu’aujourd’hui après le printemps arabe qui a eu un effet boule de neige, plusieurs pays sont en train de se reconstruire.
C’est pourquoi les chiffres restent en deçà des attentes.
Aujourd’hui et pour donner un coup de pouce à ces échanges, une convention est établie avec pour leitmotiv la facilitation des échanges entre les pays arabes d’une manière directe.
En effet, l’article 17 de l’Accord sur la facilitation et le développement du commerce arabo-arabe dispose que : « Les marchandises seront échangées entre États membres d’une manière directe et sans aucune intermédiation d’une partie non arabe ».
En conséquence, le Conseil économique et social de la Ligue des États arabes a publié sa résolution qui approuve l’acceptation de la facture mentionnée dans le certificat d’origine accompagnant les marchandises, à condition qu’elles soient émises dans un pays arabe et ce conformément à l’article 17.
Lors de sa 101ème session ordinaire tenue le 08 février 2018, le Conseil a adopté un mécanisme d’acceptation de la facture émise par un intermédiaire dans un pays arabe qui précise le nom et le pays du médiateur arabe. Le but étant de s’assurer de l’origine du pays intermédiaire.
Les détails sont publiés dans la Circulaire de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII). « La facture du courtier mentionnera le numéro et la date de la facture source mentionnée dans le certificat d’origine « , explique-t-on dans la convention.
Dans ce contexte, selon la correspondance mentionnée, la Direction générale du commerce a indiqué qu’elle ne voyait aucun obstacle à ce que des démarches soient entreprises : à savoir la mise en œuvre du mécanisme décrit comme convenu dans le cadre de la Ligue arabe.
Elle a également accepté l’application de l’article 17 de l’Accord de facilitation et le développement des échanges commerciaux entre les pays arabes, selon le contenu de la Convention.
L’objectif étant de booster davantage les exportations dans la zone arabe. Mais encore faut-il que les pays arabes produisent des biens manufacturés à forte valeur ajoutée, des biens complémentaires qui pourraient réduire leur forte dépendance à l’égard de l’Occident.