Ce niveau d’épargne nationale devrait rester inférieur au niveau d’investissement brut représentant 29,1% du PIB au lieu de 28,6% du PIB prévu en 2023 et 30,3% enregistré en 2022. De ce fait, le besoin de financement de l’économie devrait atteindre 1% du PIB en 2024.
L’amélioration prévue des perspectives économiques chez les principaux partenaires commerciaux devrait contribuer à l’accroissement de la demande adressée au Maroc et par conséquent à l’affermissement de l’offre exportable de l’économie nationale.
Ainsi, les exportations de biens et services devraient afficher une accélération attribuable à la poursuite de la performance des exportations des métiers mondiaux, à l’amélioration des exportations agricoles et agroalimentaires, à la bonne tenue des exportations du secteur textile ainsi qu’au redressement prévu des exportations nationales en phosphate et ses produits dérivés.
Par ailleurs, l’amélioration prévue de la campagne agricole et l’allégement des besoins en animaux vivants devraient limiter le recours massif à l’importation sur ce segment de produits. Toutefois, l’amélioration des perspectives économiques devrait contribuer à une relance des importations des biens intermédiaires et d’équipement.
Tenant compte de l’atténuation des pressions inflationnistes sur les marchés mondiaux notamment ceux des matières premières et de l’amélioration des conditions d’approvisionnement, les exportations de biens et services devraient enregistrer, en terme nominal, une évolution de 7,9% tandis que les importations devraient afficher une progression de 7,2%. Ainsi, le déficit en ressources devrait se maintenir à 10,1% du PIB en 2024.
Avec un accroissement du PIB nominal de 5,5% en 2024 et de la consommation finale nationale de 4,6%, le taux d’épargne intérieure devrait se situer à 20,6% du PIB en 2024 au lieu de 20% prévu pour l’année en cours en amélioration par rapport à 18,8% du PIB enregistré en 2022.
En tenant compte des revenus nets en provenance du reste du monde qui devraient représenter près de 7,5% du PIB, l’épargne nationale devrait atteindre 28,1% du PIB au lieu de 27,8% du PIB en 2023 et 26,8% en 2022.
Ce niveau d’épargne nationale devrait rester inférieur au niveau d’investissement brut représentant 29,1% du PIB au lieu de 28,6% du PIB prévu en 2023 et 30,3% enregistré en 2022. De ce fait, le besoin de financement de l’économie devrait atteindre 1% du PIB en 2024.
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