Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) a réalisé son enquête trimestrielle de l’année 2019 auprès d’un échantillon d’opérateurs économiques représentatifs sur les contraintes dans le développement des exportations marocaines. Détails.
La levée de certains obstacles s’impose pour permettre aux exportations de jouer leur rôle d’impulsion. C’est le premier constat que relève l’enquête trimestrielle de l’année 2019 du CMC sur les contraintes dans le développement des exportations marocaines.
Parmi ces contraintes, les coûts liés au développement des marchés étrangers arrivent en tête (Estiment 27,3% des sondés). Autre élément handicapant est le manque d’information sur les différents marchés d’exportation potentiels (23,9%). L’échantillon estime également que d’autres contraintes empêchent la présence marocaines sur plusieurs marchés, essentiellement la tailles des entreprises marocains (20,5%), la nécessité d’investir massivement en recherche et développement sur les produits et services exportables (14,8%) et les difficultés légales et réglementaires à l’étranger (13,6%).
Si une large proportion de l’échantillon composé d’opérateurs économiques représentatifs, rappelle qu’actuellement le Maroc n’exporte pas suffisamment de produits et services vers l’étranger (Ils sont en effet 90 % des enquêtés à penser que les ventes du pays sur les marchés extérieurs sont insuffisantes) ; 89,7 % des chefs d’entreprises touchés par ce sondage estiment que les entreprises marocaines sont fortement dépendantes des échanges avec l’Union européenne, avis que ne partagent pas les 10,3 % restants de l’échantillon et estiment que d’autres marchés leurs sont accessibles.
Dans le même ordre d’idée, les participants à ce sondage estiment que d’autres destinations peuvent être conquises par les exportateurs marocains, particulièrement le marché africains (31,1%), suivi des marchés asiatique (17,6%) et arabe (16,6%).
Les répondants n’excluent pas pour autant les marchés américain et maghrébin comme espaces susceptibles d’être explorés (14,3%). Concernant le marché européen, seul 5,9 % des chefs d’entreprises estiment qu’il faut renforcer la pénétration de ce marché.
La compétitivité encore et toujours pointée du doigt
La compétitivité des produits et services marocains à l’export a toujours été pointée du doigt et les personnes sondés dans le cadre de cette enquête trimestrielle de CMC ont révélé au moins trois facteurs qui participent à cette situation qui sanctionne le Maroc. D’abord, le manque d’aide à la recherche et développement, ensuite l’insuffisance des aides à l’exportation et le coût du fret.
Aussi, estime-t-on que le coût des composantes des produits, les lois et les règlements étrangers et dans une moindre mesure les impôts et taxes au Maroc contribuent négativement à la compétitivité de l’économie marocaine à l’export.
Mais pas seulement. 79,4% des sondés pointent du doigt les services publics de soutien au commerce international, jugés inadéquats.
Pour remédier à cette situation et donner un coup de boost aux exportations marocaines et renforcer la compétitivité des entreprises marocaines, 37,7 % des industriels questionnés par le CMC estiment que des mesures de financement pour le développement des exportations sont nécessaires. Ils sont 23,5% en faveur des programmes d’amélioration de la productivité. 21,2% estiment que cela passe également par les crédits fiscaux à la recherche et développement et 17,6 % proposent l’appui au financement bancaire.