Dans une conjoncture toujours marquée par la pandémie, les opérateurs économiques particulièrement les PME sont en quête d’alternatives et de solutions pour s’adapter au nouveau contexte économique. L’intelligence économique une alternative pour les exportateurs marocains.
Parmi les pistes à exploiter, l’intelligence économique comme moyen de repenser la manière d’investir mais aussi de conquérir de nouveaux marchés. C’est d’ailleurs le sujet choisi par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) pour le webinaire organisé en partenariat avec Bank of Africa – BMCE Group sous le thème « Comment le Maroc peut-il se positionner pour conquérir de nouveaux marchés grâce à l’intelligence économique ?”.
Une rencontre qui a permis de mettre en avant l’importance de l’intelligence économie dans les stratégies d’exportation des exportateurs marocains et la manière dont elle peut être utile aux PME marocaines.
« Aujourd’hui, beaucoup de PME marocaines considèrent que l’intelligence économique est un domaine réservé aux grandes entreprises. Nous souhaitons créer un déclic et pousser les PME et les exportateurs à s’engager dans ce qui n’est plus une option, mais une nécessité », a souligné Ahmed Kathir, Président de la Commission Financement de l’ASMEX.
Ce constat relève du retard que le Maroc accuse dans ce domaine comparativement à nos principaux partenaires commerciaux à savoir l’Europe.
Un retard qui est du, selon Omar Ezziyati, Directeur de la veille stratégique, de l’innovation et de l’influence à Bank of Africa, à deux raisons principales : une sémantique peu adaptée et des limitations organisationnelles.
« La plupart des PME ont adopté un style de management rigide, ou autoritaire, défini par deux choses: le respect de la hiérarchie et la centralisation de l’information », a-t-il insisté.
En effet, la mise en place de processus d’intelligence économique est plus efficace lorsque la culture organisationnelle est propice au partage d’information. Il est donc important d’adopter une approche progressive en commençant par la sensibilisation, et de fournir aux PME marocaines des outils pratiques, concrets et mesurables.
Ahmed Kathir a également précisé que le projet de Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) amplifie d’autant plus l’importance de développer l’intelligence économique des entreprises marocaines.
En effet, les processus de veille stratégique, de sécurité et d’influence, seront essentiels pour que les opérateurs marocains puissent asseoir leur avantage compétitif et se placer comme une puissance régionale au sein de l’échiquier africain.