400 milliards de DH voilà un beau pactole qui fait bien tourner les têtes : c’est l’estimation dévoilée en novembre dernier du montant des opérations réalisées en cash au Maroc. Un beau pactole qui peut être dématérialisé au profit du marché du paiement qui connaît actuellement un foisonnement sans précédent grâce au M-Wallet lancé en fin d’année par la Banque centrale et l’ANRT, permettant l’interopérabilité du paiement mobile. La solution qui permet de réaliser, de manière électronique et dématérialisée, des opérations de paiement de commerçants, de transferts d’argent de personne à personne, ainsi que des opérations de retrait et de dépôt d’espèces ; a provoqué un engouement général aussi bien chez les opérateurs financiers que non financiers vu l’opportunité qu’offre cette activité.
A telle enseigne, ce secteur d’activité qui oppose des opérateurs du même domaine entre eux et avec des opérateurs d’autres domaines (banques entre elles et banques contre opérateurs télécoms ou acteurs indépendants), enregistre continuellement l’arrivée de nouveaux acteurs sur la scène.
Le dernier en date est Orange Money Maroc qui est officiellement opérationnel sur le Marché avec la publication de son agrément dans le bulletin officiel du 12 août 2019. En effet conformément à la loi 103-12 relative aux établissements de crédits et organismes assimilés, la filiale de l’opérateur télécoms Orange, a déposé une demande d’agrément en février 2018 et a apporté un complément d’informations en juillet 2018 avant d’obtenir son sésame pour opérer au Maroc. Sachant qu’Orange Money a démarré son activité en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire depuis 2008 !
Autant dire que c’est un mastodonte qui fait son entrée sur le marché marocain puisqu’en Afrique, la filiale compte 40 millions de clients dans 17 pays de présence et a atteint 26 milliards d’euros de transactions sur l’année 2017.
A travers sa nouvelle filiale dotée d’un capital de 10 Millions de DH, Orange Maroc rejoint enfin les deux autres opérateurs télécoms sur l’activité de paiement et peut, en vertu de son agrément et conformément à la loi 103-12, proposer des services de paiement, notamment le transfert de fonds, les dépôts et retraits en espèces sur un compte de paiement, l’exécution des opérations de paiement par tout moyen de communication à distance en qualité d’intermédiaire et l’exécution de prélèvement permanent ou unitaires d’opérations de paiement par carte et l’exécution de virement lorsque ceux-ci portent sur des fonds placés sur un compte de paiement.
Les offres de l’opérateur fraîchement opérationnel ne manqueront pas de créer une compétitivité sur ce secteur très concurrentiel. Et encore, le processus d’agrément n’est pas encore terminé augurant de l’arrivée d’autres opérateurs.
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