Etant un mois de forte consommation, le ramadan est aussi le mois des excès. Pour un nombre important de commerçants, il s’agit de la période propice pour booster les recettes. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons allant de la fraude… jusqu’à la hausse des prix. Sans omettre le manque d’hygiène qui parfois vire au drame.
C’est dans ce sillage, qu’il a été mis à la disposition des consommateurs au courant de ce mois-ci, le numéro de téléphone national 5757, dédié à la réception des réclamations et observations des consommateurs par le ministère de l’intérieur, ou encore les autres numéros téléphoniques mis en service par le ministère délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance et le ministère de la Santé. Dans la même foulée, pour mener à bien cette opération, il est judicieux de sensibiliser les citoyens et de communiquer sur lesdits numéros tout en ratissant large. Parce que finalement, cela ne sert à rien de mettre à la disposition des citoyens des numéros dont ils ne sont même pas au courant de leur existence.
A ce titre, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi, conscient des dérapages durant le mois de ramadan, a appelé, lundi, les citoyens à dénoncer toute augmentation des prix des denrées alimentaires et toute commercialisation de produits périmés au cours du mois sacré de Ramadan.
En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur “les mesures prises pour protéger les consommateurs pendant le mois de Ramadan”, Daoudi a souligné que le gouvernement est mobilisé pour la protection des consommateurs et lutter contre la fraude.
Le phénomène de la fraude et des produits périmés soulevé à l’occasion de chaque mois de Ramadan n’a aucun lien avec l’offre, dans la mesure où l’ensemble des produits alimentaires sont disponibles sur le marché, a-t-il affirmé, notant que le problème relève des pratiques de certains intermédiaires qui profitent de la hausse de la demande sur certaines denrées alimentaires à cette occasion. Ceci étant, les propos sont mielleux, mais la réalité est différentes.
Sans vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain, des progrès ont été enregistrés au cours des dernières années, mais il faut reconnaître qu’il y a encore du chemin à parcourir.
L’ensemble des départements ministériels sont appelés à se mobiliser plus que d’habitude pour protéger le consommateur. Des institutions comme l’ONSSA, le Conseil de la Concurrence… doivent respectivement veiller sur la qualité des denrées alimentaires et leurs prix qui dépassent outrancièrement les seuils les plus tolérables.