Le HCP livre une analyse de la situation de l’activité dans les provinces sinistrées par le séisme d’Al haouz, relevant une grande disparité basée sur le genre.
Le taux d’activité de la zone sinistrée s’élève à 45,6%. Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur à la moyenne nationale du Maroc, qui est de 47,6%, il convient de noter que la zone sinistrée englobe des provinces qui connaissent des niveaux d’activité économique variés, ce qui explique en partie cet écart.
Par milieu de résidence, le taux d’activité des provinces sinistrées en milieu urbain est de 48,3% contre 49,1% au niveau national. Pour le milieu rural, le taux est de 43,7% contre 45,1% au niveau national.
Les provinces endommagées présentent des taux d’activité variant de 41,3% à 50%. Marrakech affiche le taux d’activité le plus élevé, tandis que Taroudannt présente celui le plus bas.
Par milieu de résidence, avec un taux de 39,9% Azilal enregistre le taux d’activité le plus bas, alors que Marrakech se positionne toujours en tête des zones sinistrées en matière d’activité. Pour le milieu rural, et à l’exception de Marrakech (47,7%) et Al Haouz (45,6%), toutes les provinces affichent un taux d’activité inférieur à celui national.
Dans l’ensemble de la zone sinistrée, le taux d’activité des hommes est substantiellement plus élevé que celui des femmes, illustrant des inégalités persistantes sur le marché du travail. Les femmes affichent un taux d’activité de seulement 16,5%, alors que les hommes atteignent un impressionnant 76,2%. Cette importante disparité reflète des défis en matière de participation des femmes à la vie économique au sein de ces régions.
Un autre aspect frappant est la disparité de genre observée dans l’ensemble des provinces sinistrées. Les taux d’activité des hommes sont nettement plus élevés que ceux des femmes.
Par exemple, à Marrakech, le taux d’activité des hommes atteint 75,9%, tandis que celui des femmes n’est que de 25%. Ces disparités de genre sont encore plus observées dans le milieu rural, où les différences des taux d’activité sont plus importantes.
A titre d’exemple, la différence entre le taux d’activité des femmes et des hommes dans les zones rurales de la province Chichaoua est de l’ordre de 73,2 points de pourcentage, contre 59 points de pourcentage en milieu urbain.
Cette disparité souligne l’importance de s’attaquer aux obstacles spécifiques auxquels sont confrontées les femmes sur le marché du travail, notamment l’accès à l’éducation, les normes culturelles et les opportunités d’emploi.
En se penchant sur les communes sinistrées, l’analyse du taux d’activité permet de tirer plusieurs conclusions importantes concernant l’activité économique dans la zone sinistrée.
Cette analyse révèle des disparités significatives, offrant des informations précieuses pour la compréhension de la dynamique économique locale. Dans la province d’Azilal, par exemple, les taux d’activité varient considérablement, allant de 36,8% à 53%. Parmi ses communes sinistrées, Ait Oumdis se distingue avec un taux d’activité de 53%, indiquant une forte participation de la population active. À l’inverse, la commune de Ouaouizeght affiche un taux d’activité plus bas de 36,8%, suggérant des défis économiques potentiels.
Dans la province d’Al Haouz, la variation des taux d’activité est encore plus marquée. Cette province se caractérise par une grande diversité de taux d’activité parmi ses communes. Aghbar se distingue avec un taux d’activité impressionnant de 71,6%, tandis que la commune d’Ighil affiche un taux d’activité relativement faible de 38,1%. Cette variation reflète probablement une combinaison de facteurs locaux, notamment la structure économique, l’accès à l’éducation, et la disponibilité d’emplois.
La province de Chichaoua présente également des écarts notables. La commune d’Adassil ressort avec un taux d’activité particulièrement élevé de 51,6%, tandis que la commune d’Ouad L’bour présente un taux d’activité plus faible de 37,8%. Il est important de noter que ces disparités peuvent influencer les niveaux de vie et la qualité de vie des habitants de ces communes.
Parmi les communes de la préfecture de Marrakech, Méchouar-Kasba et Marrakech-Médina sont les plus actives, avec des taux d’activité de 50,2% et 52% respectivement. Ces chiffres indiquent une économie dynamique dans la ville de Marrakech, qui est un important centre touristique. Néanmoins, d’autres communes, telles qu’Agafay et Ait Imour, présentent des taux d’activité plus bas, ce qui pourrait nécessiter un soutien économique accru.
La province d’Ouarzazate présente une variabilité significative dans les taux d’activité. Khouzama se démarque avec un taux d’activité exceptionnellement élevé de 73%, tandis que Ghassate et Idelsane enregistrent des taux d’activité nettement inférieurs à 33,2% et 32,4% respectivement. Cette province semble présenter des écarts économiques importants entre ses communes, suggérant des opportunités de développement économique inégales.
Enfin, la province de Taroudannt montre également une gamme de taux d’activité substantielle. La commune de Ahl Tifnoute se démarque avec un taux d’activité de 65,4%, tandis que des communes telles que Tizi N’Test et Toughmart affichent des taux d’activité plus faibles, à 36,9% et 32,7% respectivement. Cette diversité économique peut nécessiter des interventions ciblées pour stimuler l’activité économique dans certaines régions.
En somme, ces données mettent en évidence les défis et les opportunités liés au développement économique dans les provinces et les communes sinistrées. Une compréhension fine de ces disparités est essentielle pour orienter les politiques économiques locales, améliorer les niveaux de vie et favoriser une croissance économique équilibrée.
L’analyse des données sur la répartition de la population active selon la situation dans la profession dans les six provinces, révèle des variations significatives dans la répartition de la population active selon la situation dans la profession entre les différentes provinces sinistrées. Dans l’ensemble de la zone, plus que quatre actifs occupés sur cinq sont soit des salariés dans le secteur privé (51,3%) ou des indépendants (30%). Les deux milieux de résidence suivent la même répartition de la situation dans la profession.