Réalisé par Soubha Es-Siari I
De par leur caractère très complexe, multidisciplinaire… l’intérêt des débats sur les finances publiques ne fait que s’amplifier au fil de l’eau. Les crises se succédant ayant mis sous pression les budgets face à un accroissement continu des besoins des citoyens appellent à une meilleure compréhension. la rencontre organisée ce samedi 27 février par le ministère de l’Economie et des finances sous la houlette de la TGR a permis d’émettre un certain nombre de recommandations pour une action plus efficace des politiques publiques. Le point avec Noureddine Bensouda, Trésorier Général du Royaume.
La thématique « Promouvoir la culture des finances publiques pour une action publique efficace » débattue ce samedi 27 avril par la Trésorerie Générale du Royaume et Fondafip est un sujet sur lequel la TGR réfléchit depuis très longtemps. Certes il y a une volonté de l’Etat pour la mise en place de politiques publiques dans différents secteurs (santé, éducation,… ) qui oscillent autour du citoyen, mais force est de constater qu’au quotidien, il y a des incompréhensions se traduisant parfois par une exécution qui ne cadre pas avec les prévisions.
Le but de la thématique est justement de savoir si les acteurs connaissent parfaitement comment fonctionnent les finances publiques ». A cet égard, la TGR a convié les députés, les chercheurs, les experts-comptables… Le leitmotiv est d’aboutir à la même compréhension des finances publiques, de tout le processus, de la programmation budgétaire jusqu’à l’exécution ainsi que le contrôle par les instances (IGF, Cour des comptes, experts-comptables…). Cette communication commune permettra de mieux cerner l’impact sur le citoyen et permettre ainsi aux politiques publiques de répondre favorablement à la demande sociale.
Sur un autre registre, il est à noter que les parlementaires se plaignent de la multiplicité et de la complexité des documents relatifs à l’élaboration de la Loi de Finances, du rejet des amendements lors du vote, du retard enregistré dans le vote de la Loi de règlement devant intervenir le premier trimestre de l’année qui suit l’année de la LF. Ces écueils s’érigent en de véritables obstacles à la bonne exécution du Budget.
Noureddine Bensouda considère que la production des documents, relatifs aux Lois de Finances, très riche, nécessite effectivement de l’expertise et de la patience. Selon lui, les parlementaires ont besoin de la meilleure compréhension de ces documents mis à leur disposition. Aussi, le budget citoyen qui permet à tout un chacun de comprendre la Loi de Finances nécessite un effort supplémentaire de la part des instances officielles.
Lire également : Gestion publique : le privé n’est pas toujours une source d’inspiration fiable