Le Maroc est plus que jamais près de son objectif de produire un million de véhicules à l’horizon 2025. Pour preuve le Maroc a déjà supplanté l’Afrique du Sud, se hissant au premier rang avec 345.000 voitures particulières.
Pour Oxford Business Group, le secteur automobile offre encore de belles perspectives, notamment avec l’achèvement de grands projets d’expansion par les constructeurs automobiles français Groupe PSA et Renault. Ce qui est de nature à contribuer à atteindre l’objectif d’un million de voitures produites mais surtout fera passer la contribution du secteur manufacturier au PIB de son taux actuel de 16% à 23% d’ici la fin de la décennie.
Aussi, la progression des exportations automobiles va contribuer à réduire le déficit du compte courant qui s’élevait à près de 21 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros) au deuxième trimestre de cette année, contre 11,8 milliards de dirhams (1,1 milliard d’euros) au premier trimestre. Selon un rapport de Fitch, de solides résultats du secteur automobile devraient permettre de faire passer ce déficit du taux de 3,6% du PIB enregistré l’an dernier à 3,3% cette année, puis 2,2% en 2019.
Toujours est-il que l’effet bénéfique des exportations automobiles a été masqué par la hausse de la facture des importations pétrolières. En effet si l’on a assisté ces dernières années à une hausse de 13,7% des exportations automobiles, celles-ci passant de 218 milliards de dirhams (20,2 milliards d’euros) en 2015 à 248 milliards de dirhams (22,9 milliards d’euros) en 2017, la remontée des prix du pétrole au cours des deux années passées a occasionné une hausse de 17,5% des importations, qui sont passées de 372,2 milliards de dirhams (34,5 milliards d’euros) à 437,3 milliards de dirhams (40,5 milliards d’euros).