Ecrit par Imane Bouhrara I
La séance plénière mensuelle des questions de politique générale à la 2echambre, a été l’occasion pour le Chef du gouvernement de répondre à la réaction du président de la CGEM sur la LF 2024. Point par point, Aziz Akhannouch a énuméré les actions de l’Exécutif en faveur de l’entreprise marocaine et l’économie de manière générale. Détails.
Il est vrai que le choix de la tribune n’est pas fortuit puisque c’est à la chambre des conseillers qu’il a été concédé le plus gros nombres d’amendements du PLF 2024 au groupe de la CGEM. Pourtant, la semaine dernière, à la surprise générale le discours du président de la CGEM, Chakib Alj, témoignait d’une insatisfaction du secteur privé de la loi de finances 2024.
La séance plénière mensuelle des questions de politique générale à la 2e chambre ce mardi après-midi, a été l’occasion pour le Chef du gouvernement de répondre à la réaction du président de la CGEM sur la LF 2024.
Ainsi, le chef du gouvernement a tenu à rappeler dans quelle conjoncture économique post Covid-19 l’Exécutif actuel a pris du service.
Malgré des indicateurs économiques en berne, un effort d’investissement essoufflé, le gouvernement a été très réactif aux doléances du secteur privé en débloquant 20 Mds de DH au titre des arriérés TVA, rappelle Aziz Akhannouch.
Il a également souligné l’effort financier de 40 à 45 Mds de DH pour soutenir un équilibre des prix des matières premières de manière de sorte à soutenir le pouvoir d’achat et à soutenir la compétitivité du tissu productif national malgré une conjoncture très rude. D’ailleurs il cite le maintient des prix de l’électricité à 50% moins cher que les pays à économie similaire.
L’occasion était très bonne pour rappeler également comment le gouvernement a sorti au grand jour la charte d’investissement bloquée depuis pendant plusieurs années dans des discussions interminables. Une charte qui concède des subventions allant jusqu’à 30 % de l’investissement public aux entreprises marocaines en plus de la territorialité.
Par ailleurs, le chef du gouvernement s’est targué que c’est pendant son mandat que le nouveau décret des marchés publics a pu voir le jour avec un taux fixe 15% à appliquer dans le cadre de la préférence nationale accordée aux entreprises installées au Maroc.
A noter également que le chef du gouvernement n’a pas manqué de rappeler la circulaire publiée le 18 avril 2022 pour atténuer l’impact de la hausse des prix en raison de la crise d’Ukraine conjuguée à une rareté des matières premières sur les entreprises ayant conclu des transactions dans le cadre des commandes publiques, pour ne pas accabler les entreprises.
L’effort d’atténuation de la crise pandémique a également concerné le secteur touristique qui s’apprête aujourd’hui d’atteindre un record de 14 millions de touristes.
Par ailleurs, Akhannouch soutient les efforts fournis dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires à travers la simplification des procédures et l’introduction de la considération du silence de l’administration au sujet des demandes des usagers, relatives aux actes administratifs, au terme du délai prévu, comme un accord.
Il rappelle d’ailleurs que dans le portail Idarati quelques 2.700 procédures et formalités administratives ont été publiées justement dans le cadre de ce chantier de simplification des procédures. En plus de 22 actes simplifiés pour faciliter l’acte d’investir.
Sur le registre de l’investissement public, Akhannouch a soutenu qu’aucun patron ne s’est plaint lorsque les budgets d’investissement baissaient de 30 ou 40%, alors que cet exécutif n’a de cesse augmenter l’effort d’investissement à 335 Mds de DH malgré la conjoncture.
Pour ce qui est des chantiers sociaux, Akhannouch estime que l’AMO a constitué une opportunité pour l’entreprise privée marocaine dans le secteur de la santé, de même que l’aide sociale directe à soutenir le pouvoir d’achat donc la consommation au profit du tissu économique national.
« On fait beaucoup pour le secteur privé, alors au moins qu’il témoigne d’un fait véridique lorsqu’il qualifie notre travail», conclut Akhannouch.