Ecrit par la Rédaction |
L’internet avec la big data qui constitue une énorme source d’informations pour la recherche et la transmission du savoir peut aussi être instrumentalisé pour la production de fake news élaborées, et peut servir comme support à des opérations mafieuses ou à des agissements de hackeurs malintentionnés.
La « nouvelle économie » avec ses principales composantes (recherche, innovation, information à grande vitesse et nouvelles technologies) s’est imposée au monde et a changé littéralement son faciès. Porteuse de progrès et de facilités, elle s’est installée confortablement dans les mœurs et les comportements pour gérer notre vie et celle de nos enfants au quotidien.
« Nombreuses sont les retombées bénéfiques de ces transformations technologiques sur le bien-être de l’humanité. La digitalisation des entreprises a augmenté d’une manière conséquente la productivité amenant ainsi une élévation de la rémunération aussi bien du capital que du travail et une réduction de la pénibilité des tâches exécutées », expliquent les conjoncturistes dans une récente publication.
L’informatisation et la robotique ont permis des innovations extraordinaires dans le domaine de la médecine et de celui de l’enseignement pour améliorer la santé des populations et l’acquisition du savoir.
Elles ont réduit les distances et démocratiser l’accès à l’information en temps réel, comme par le biais de la numérisation des services des administrations ont réduit l’intervention de l’affect dans les choix et les prises de décision et ont amélioré la transparence et la bonne gouvernance…
»Seulement toute médaille a un revers et le drone qui réalise un inventaire de stocks au sein de l’entreprise en mille fois moins de temps qu’une équipe du service de comptabilité est utilisé en tant que bombardier dans des opérations militaires’, rappellent à juste titre les analystes du CMC.
L’internet avec la big data qui constitue une énorme source d’informations pour la recherche et la transmission du savoir peut aussi être instrumentalisé pour la production de fake news élaborées, et peut servir comme support à des opérations mafieuses ou à des agissements de hackeurs malintentionnés.
Vers une entente du couple homme-machine ? Mais dans le cadre des approches réservées à cette dualité, les débats les plus pertinents ont porté et continuent de se focaliser sur l’impact des transformations technologiques sur le marché de l’emploi et sur l’avenir du couple homme-machine.
L’irruption du numérique et de la robotique dans les économies du monde a bouleversé et déséquilibré le marché du travail et a fait craindre un chômage technologique sans précédent. Une modification et une recomposition du lieu du travail sont pressenties avec le développement et l’amélioration de ces technologies comme il est attendu pour les années à venir la disparition de 300 millions de métiers.
Dans cette même orientation, une analyse de la couverture du champ des activités des États-Unis considère que sous les effets du développement soutenu des nouvelles technologies, environ 50% des emplois actuels ne résisteraient pas à l’épreuve du feu de la digitalisation.
L’Organisation Internationale du Travail est arrivée elle aussi à des taux similaires (49% à 62%) pour les pays européens concernant les emplois qui seraient aisément remplacés par des machines.
Cependant si l’essor fabuleux et continu des nouvelles technologies détruit un bon nombre d’emplois il n’en demeure pas moins qu’il en crée d’autres plus performants et mieux rémunérés.
Seulement les créations ne se font pas en concomitance et avec la même intensité que les destructions, ce qui, à court et moyen terme, provoque un déséquilibre au niveau du marché de l’emploi, n’arrange en rien la population en chômage et augmente la pression sur le climat social.
Les pertes d’emplois ne sont pas compensées d’une manière automatique et la théorie des déversements prônée et espérée pour de pareilles situations n’a fonctionné que partiellement.
En dehors de la destruction créatrice d’emplois à terme, de la transformation des lieux de travail et du nouveau partage du temps entre homme et machine, les mutations technologiques opérées par le numérique et l’automatisation ont agi sur la structure, les caractéristiques et les déterminants des emplois.
Ainsi, l’analyse des informations disponibles sur le sujet a permis de dégager les quelques constats et tendances prévisibles suivants : une revalorisation des jobs qualifiés avec des formations universitaires pointues, une demande accrue de compétences dans les domaines de l’informatique et de l’information, un développement du télétravail, l’augmentation des emplois liés à l’e-commerce et à la recrudescence des entreprises plateformes.
Elle a révélé, à rebours, la disparition des tâches routinières facilement digitalisables et la diminution des emplois d’intermédiation.
Les prolongements prospectifs de cette analyse qualitative présagent, sur la base des tendances actuelles, des ajustements et une importante flexibilité du marché travail, un développement des entreprises individuelles, des start-up et des emplois en free-lance. Ces orientations futuribles conduisent en conséquence à une probable diminution des emplois salariés.