L’inflation a fortement reculé en octobre au Royaume-Uni, à 4,6% sur un an, alors qu’elle avait stagné à 6,7% le mois précédent, selon l’Office national des statistiques (ONS).
« Les chiffres officiels publiés ce matin confirment que nous avons réduit de moitié l’inflation, ce qui répond à la première des cinq priorités que j’ai définies au début de cette année », a immédiatement fait valoir le Premier ministre britannique, Rishi Sunak dans un communiqué.
Alors que l’inflation avait stagné à 6,7% le mois précédent, ce chiffre publié mercredi par l’Office national des statistiques (ONS) est meilleur que les attentes, notamment de la banque d’Angleterre, qui tablait sur une baisse de l’inflation à 4,8% en octobre.
« L’inflation a considérablement diminué au cours du mois, car la forte hausse des coûts de l’énergie de l’année dernière a été suivie cette année par une légère réduction du plafond des prix de l’énergie » pour les ménages, indique Grant Fitzner, chef économiste de l’ONS.
Si l’inflation est à un plus bas en deux ans, aidée aussi par le prix des hôtels en baisse, les prix des produits alimentaires ont en revanche peu bougé au cours du mois, après avoir augmenté à la même époque l’année dernière, relève l’ONS.
Rishi Sunak s’était engagé début janvier à diviser par deux l’inflation cette année – elle évoluait alors au-dessus de 10%.
« L’inflation fonctionne comme un impôt. Elle ronge l’argent dans votre poche, affectant le prix de vos courses, votre crédit immobilier, la taille de vos cotisations de retraite », a-t-il dit mercredi.
Mais « nous savons que de nombreuses personnes continuent de peiner, c’est pourquoi nous devons maintenir le cap pour continuer à ramener l’inflation à 2% », a ajouté R. Sunak.
« Si la baisse de l’inflation sera bien accueillie par les ménages, elle ne constitue pas en soi le signe d’un ralentissement inflationniste durable, mais reflète plutôt l’impact décalé de la baisse des prix de gros du gaz qui se répercute sur les factures d’énergie », prévient aussi Yael Selfin, économiste chez KPMG.