Après avoir délibéré sur la situation actuelle de la société Samir en cours de liquidation judiciaire, sur les obstacles qui entravent le retour au raffinage et au stockage du pétrole face aux marges élevées de raffinage et aux réductions du pétrole russe, et sur les conditions sociales déplorables des salariés privés de leurs pleins droits au salaire et à la retraite, le Bureau syndical unifié de la Confédération démocratique du travail de la société Samir, et selon les conclusions de la réunion tenue le samedi 15 avril 2023 considère ce qui suit :
♦ La perturbation continue de la production de la société Samir est un crime commis contre les intérêts du Maroc et des Marocains. Le Bureau renouvelle la demande de retour au raffinage du pétrole à la raffinerie de Mohammedia en supprimant les obstacles auxquels est confronté le mandat judiciaire de l’intérieur de la procédure judiciaire en matière de garanties de vente et de l’extérieur de celle-ci en ce qui concerne la position absente de l’État dans l’encouragement des investissements dans le raffinage du pétrole, en particulier après l’adoption de la nouvelle loi sur l’investissement et l’activation du Fonds Mohammed VI Pour l’investissement.
♦ Dans l’attente d’une décision sur le transfère des actifs de la société au compte du secteur privé ou du secteur public ou à un partenariat public-privé, la Bureau confirme sa réserve contre l’autorisation du stockage des réservoirs de la société Samir au profit d’un seul acteur. Le Bureau appelle donc à ouvrir le champ selon les appels d’offres et en toute transparence à tous les acteurs pour stocker au sein de la société Samir afin d’augmenter les stocks nationaux, saisir l’opportunité de réductions du gaz russe, qui n’est pas interdit au Maroc, pousser à la rupture des accords terrestres et maritimes, et à la baisse des prix au profit des petits et grands consommateurs.
♦ Le Bureau dénonce qu’il n’est nullement acceptable que les travailleurs paient seuls le prix des erreurs fatales de privatisation et de silence sur les excès de l’ancien propriétaire, le vol et le gaspillage de l’argent public dans l’endettement de l’entreprise. Le Bureau renouvelle ainsi la revendication que les salariés jouissent de tous leurs droits inscrits dans la convention collective de travail relative aux salaires qui ont été réduits de plus de 40% en plus du non-paiement des cotisations de retraite. Le Syndicat et le tribunal de commerce sont responsables de l’atteinte aux conditions de paix sociale dans l’entreprise et de la tentative de Confusion dans l’arrangement entre les droits acquis des travailleurs et les intérêts des créanciers qui portent la responsabilité de l’attribution arbitraire de l’entreprise jusqu’à ce que ses comptes soient irréversiblement désalignés.
♦ Le bureau affirme la poursuite de la lutte et du plaidoyer pour sauver et protéger les intérêts de la société Samir et aux industries de raffinage du pétrole, y compris la préservation de l’emploi de milliers de Marocains et des droits acquis des salariés, et salue l’initiative du Front national pour le salut de la raffinerie marocaine de pétrole visant à déposer une plainte auprès des autorités judiciaires sur le soupçon de gaspillage de l’argent public dans les dettes de la société Samir et à ouvrir une souscription publique pour l’acquisition des actifs de la société Samir.
Lire également : LA SAMIR : NOUVEAU REBONDISSEMENT INATTENDU DANS LE DOSSIER DE LA LOCATION DES RÉSERVOIRS