L’Attractivité de la région du nord comme pôle catalyseur du climat des affaires et Hub stratégique incubateur pour les métiers de la suppply chain management et du transport des marchandises entre le Maroc et le reste du Monde.
Vous n’êtes pas sans savoir que la région du nord représente aujourd’hui le 2ème pôle économique du royaume grâce à d’innombrables projets structurants de très grande envergure qui s’étendent sur l’axe Tanger, Tétouan, Al Hoceima.
Notre positionnement géographique en est certainement pour quelque chose !!! Et c’est ce qui nous incite fièrement à mettre en exergue notre valeur ajoutée et notre force compétitive en tant que hub stratégique et point culminant pour tout ce qui est métiers du transport et de la logistique entre le Maroc, d’une manière générale, et l’Europe plus particulièrement.
En guise d’illustration…A aujourd’hui, nous avons atteint un niveau de maturité très considérable sur toute la mécanique autour de laquelle gravite l’industrie automobile avec l’avènement de l’industriel Renault et en duplex avec le redimensionnement de la plateforme portuaire qui n’est autre que Tanger Med connaissant «comme suite logique» une extension du projet baptisé Tanger Med II…Une donne qui a mis la barre très haute à tous les confrères des pays du continent et ceux de toute la région en général.
Notre pouvoir attractif, revient aussi à l’élément humain, véritable cheville ouvrière, tant au niveau expertise que qualification. La région dispose réellement d’un vrai vivier de compétences techniques et managériales….Une population, jeune dynamique et parfaitement préparée aux métiers de l’offshoring, du transport et de la supply chain management.
Outre les facteurs cités plus haut, il est évident de souligner la grande mutation qu’a connu le secteur dans sa globalité depuis déjà plusieurs années ; plus précisément depuis 2013 année de lancement du programme de développement ayant pour finalités (Entre autres) de faire hisser « Tanger Métropole » et ses homologues aux rangs des grandes mastodontes à l’international.
L’un des maillons de cette métamorphose, porte essentiellement sur la mise à niveau de l’infrastructure routière, urbanistique…Et j’en passe !!
Et le travail n’est toujours pas achevé…Car le secteur ne cesse de connaître une mutation visant la mise en valeur de toutes les composantes ayant tendance à promouvoir les best practices (Homogénéisation des bonnes pratiques, plans de formation ADHOC, synergie entre les différentes parties prenantes à savoir l’AMICA, l’AMDL, TMSA, la CGEM…).
…Et quoi dire aussi ?!! Grand merci !! A tous les nouveaux venus et aux industriels qui se sont implantés au fil de l’eau durant ces quelques dernières années dans la région !!
Indépendamment de leur secteur d’activité économique…Preuve inexorable de l’attractivité et des atouts géo stratégiques que représente la région du nord du Maroc.
Ceci insuffle à mon sens, toute une dynamique de vivacité, de concurrence saine, d’émulation et de croissance ininterrompue.
C’est un secteur qui a ses spécificités et qui a une approche particulière en termes de conquête de nouveaux marchés et de recrutement de nouveaux clients. Et pour tirer son épingle du jeu… Il est judicieux d’être visionnaire et d’opérer une stratégie qui soit en phase avec les objectifs à atteindre à court, à moyen et à long terme.
…Alors quelle démarche mercatique adopter par les acteurs de la place pour promouvoir l’attractivité du secteur et consolider le positionnement d’un chef de file dans la région ?!!…
On parle assez souvent ces derniers temps de stratégies Red ocean & blue ocean…
Pour le néologisme ! Adopter une stratégie « Red Ocean » consiste principalement à faire le focus sur le marché existant et de contrer frontalement le pouvoir concurrentiel existant ou latent pour se départager sa part du gâteau !
Or, pour adopter une stratégie baptisée « Océan bleu » et qui consiste tout simplement d’aller saisir des niches d’opportunités de croissance ou des segments de clients substantiels non encore approchées par la concurrence, il est important d’entreprendre une manœuvre stratégique orientée diamétralement d’une autre manière.
De prime abord, il faut savoir que le secteur du transport de marchandises et de la supply chain, avec l’avènement des zones franches et des plateformes logistiques dites nouvelles génération, est un secteur en perpétuelle mutation.
…Et dans toute démarche Marketing l’on s’attèle généralement (Dans les cas classiques) à diagnostiquer l’environnement externe, les forces et les faiblesses, les matrices stratégiques et j’en passe…
Or dans notre cas de figure, si on cernait l’écosystème P.E.S.T.E.L, il très important de souligner le caractère déterminant des variables environnementales et législatives (Le 2ème E & le L de PESTEL) qu’il faut prendre foncièrement en compte lors des analyses menées par l’Homme du Marketing dans des filières comme le transport et la logistique.
Ces deux composantes exercent, en effet, une influence stratégique qui impacte d’une manière causale le climat des affaires et l’évolution globale du business.
Par voie de conséquence toute entreprise du domaine, notamment celui du transport routier et de la logistique, est amenée à développer une pige sectorielle permanente car le marché fait l’objet d’une pléthorie de lois réglementaires à l’échelle nationale, ainsi que sur le plan international que ce soit d’un point de vue structurel, organisationnel ou encore environnemental (Taxe carbone entre autre)…
C’est, au fait la cheville ouvrière, pour bon nombre de pionniers, en particulier, lors des prochaines années à venir.
Il est très important aussi de mettre en exergue une autre composante mercatique relative aux secteurs du transport et de la supply chain, et c’est la 5ème variable du Mix, qu’est la gestion de la relation client, relativement à tous les maillons de la chaîne de valeur.
En effet, une opération de transport, notamment à l’international, comporte toute une pléiade d’acteurs : Chargeurs, transitaires, douane, points relais de transformation, client final, intermédiaires…Tous ceux-là, interfèrent directement ou indirectement dans le processus de management de la qualité et dans la génération de la satisfaction dans sa dimension plurielle.
La nécessité d’une ou de plusieurs pistes d’amélioration sur l’un des maillons de la chaine requiert une attention particulière dans un contexte d’amélioration continue et de ce que l’on appelle l’excellence opérationnelle.
Ne dit-on pas que, la solidité d’une chaîne réside dans son maillon le plus faible ?!!
Le Marketing du transport et de la logistique demeure une discipline très particulière dite transversale, car fait intervenir une multitude d’acteurs (Comme cité plus haut) que ce soit dans l’industrie, la distribution ou autre ! De ce fait, le spécialiste du Marketing est assez souvent confronté à la difficulté de consolider des résultats d’études quantitatives ou qualitatives sur plusieurs domaines d’activités stratégiques à la fois.
Très important aussi de noter que le caractère planétaire dans ce type de métiers et la dimension internationale des échanges intercontinentales tordent la mission du « data scientist » en charge d’analyser les données du marché en termes d’estimation réelle de la demande potentielle sur tel ou tel territoire.
Une intervalle de confiance est de mise et doit toujours être prise en considération lors de l’implantation de la politique de pénétration de nouveaux marchés à faible taux de concurrence ou non encore explorés, car l’on se base uniquement et assez souvent sur des statistiques des flux de marchandises aux points de transit.
Pour bien analyser son marché à investir, il faut bien impérativement, d’une manière rationnelle et en totale cohésion avec la stratégie d’entreprise mettre à plat les couples Services/Marchés et les couples Attraits/Atouts. Autrement dit, opérer une segmentation selon des strates homogènes et qui soient en parfaite adéquation avec les aspirations de croissance en termes de ciblage, de services à livrer, de marchés à desservir…
En définitive, toujours dans les secteurs du transport et de la logistique, le rôle de l’Homme du Marketing n’est toujours pas achevé, car au-delà de la dimension que matérialise le CA, la marge ou les PDM (Parts de marché) ; il doit constamment veiller à analyser les flux de chaque client donneur d’ordre (Fluctuation et évolution de la demande).
Autrement dit, être à l’écoute du marché et suivre de très près les composantes qui régissent la politique du produit, du prix, de la distribution ainsi que toute la sphère concurrentielle qui régit le quotidien évolutif des clients composant le portefeuille de l’entreprise.
In fine, c’est un partenariat qui ne revêt pas uniquement la toison d’une délocalisation toute simple ou d’une sous-traitance anodine.
Nous sommes désormais dans le partage d’expertise Nord/Sud, nous sommes dans le partenariat win-win et en définitive, nous nous inscrivons dans une logique de complémentarité expérientielle.
Ce qui nous alloue cette capacité, justement en tant que région, d’assumer entièrement notre responsabilité et notre rôle de locomotive continentale moderne tout en étant un point satellitaire et en même temps un hub relais d’industrialisation moderne et contemporaine au profit de toute une batterie de partenaires mondiaux de renommée incontestée.
Nous avons tous les attraits et les atouts comme cité plus haut …pour remplir notre rôle et surtout être force de proposition pour dynamiser le secteur dans toutes ses vicissitudes, ces mutations et ses plans d’ouvertures sur les continents.
Bon vent à tous les plans de progrès à venir dans la région du nord, ainsi qu’à l’évolution des métiers du transport et de la logistique dans leurs différentes facettes.
Par Oussama Sbai Azami,
Directeur Marketing&Communication à SJL