Le ministère de l’Economie et des Finances s’apprête à accueillir un autre département en plus de la modernisation de la Fonction publique. Il ne manque que les décrets des attributions pour opérationnaliser le rattachement.
Parmi les conséquences notables du remaniement ministériel, la disparition de certains ministères en l’occurrence celui de la Communication ainsi que celui des Affaires générales et de la Gouvernance. Une semaine après la nomination du nouveau gouvernement, on n’en sait toujours pas à qui reviendraient les attributions et les compétences des ministères qui ont disparu. Cette situation n’est pas exempte d’impact dans la mesure où elle a créé la confusion et le malaise social.
La question se pose d’emblée pour le département que chapeautait Lahcen Daoudi étant donné ses spécificités. Rappelons que le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance gérait des dossiers chauds à caractère économique et social notamment la compensation, la concurrence, la bonne gouvernance, les filets sociaux…
Des dossiers qui impactent directement le pouvoir d’achat des citoyens. Ce département devait garantir la mise en place des fondements de traçabilité, de concurrence loyale, de préservation des droits des consommateurs, de convergence des politiques publiques…
Si l’on prend le cas de la Caisse de compensation qui dépendait dans l’ancienne version du gouvernement au ministère des affaires générales, ce remaniement a généré un flou organisationnel total. En effet, avec la disparition dudit ministère, la Caisse se retrouve momentanément sans département de tutelle. Alors quid de son avenir ?
Nous avons appris d’une source proche du dossier que le ministère de l’Economie et des Finances s’apprête à lui rattacher un autre département en plus de la modernisation de la Fonction publique. Il s’agit bel et bien du département des Affaires générales et de la Gouvernance qui s’est retrouvé orphelin. D’après notre source, il ne manque que les décrets des attributions pour opérationnaliser le rattachement. Il faut dire qu’à la veille de la préparation de la Loi des Finances 2020, l’annonce de cette démarche ne devrait pas tarder. Rappelons que tout doit être mis en place pour boucler le budget des différents départements ministériels.
Il faut dire que le rétrécissement de l’équipe gouvernementale telle quelle se présente aujourd’hui nous interpelle sur l’intérêt de garder la gestion de certains départements sous l’enceinte du gouvernement.
Il serait même judicieux de déléguer les attributions de ces départements à des agences indépendantes et autonomes.
D’ailleurs plusieurs pays ne disposent pas de ministères de la culture. Idem la question de la jeunesse doit être l’affaire de tous les départements ministériels comme c’est le cas dans des pays développés.
Cette situation nous incite à l’avenir à réfléchir sérieusement avant la création à tour de bras de départements ministériels parce que le coût pour les dissoudre s’avère onéreux.
D’autant plus que dans le cadre de la régionalisation avancée, il serait question de déléguer plusieurs attributions gérées actuellement par le Centre aux régions. Ce dernier sera ainsi plus allégé et peut donc supporter l’accumulation de la gestion de plusieurs départements ministériels. Mais cela nécessitera donc le redéploiement interrégional des ressources humaines des différents ministères.