Les signes du changement climatique sont de plus en plus visibles. Ils sont même perceptibles chez le citoyen lambda qui parle désormais de deux saisons hiver et été. D’après ses propos, les deux autres saisons ont quasiment disparu. Les pluies diluviennes qui se sont abattues hier sur plusieurs villes du Royaume confirment que la menace climatique pèse sur l’humanité comme une épée de Damoclès.
Le malheur est que les pays riches qui sont en grande partie responsables du changement climatique ne lui accordent pas une grande importance faisant fi de son intégration dans leurs systèmes de production. Les pays en voie de développement y compris le Maroc peu émetteurs de dioxyde de carbone subissent les conséquences. Si l’on prend l’exemple du Royaume, à l’occasion de la COP 22 organisée en 2016 à Marrakech, toutes les parties prenantes de la société (Etat, société civile, privé…) se sont mobilisées pour agir et réfléchir sur comment se prémunir contre les effets du changement climatique. Mais depuis, on n’en parle plus et la page semble même tournée chez bon nombre d’acteurs. Des mesurettes pourraient être introduites dans le PLF 2019, mais pas plus. Une position tout à fait légitime si l’on considère que les pays riches, grands pollueurs, censés donner l’exemple, se contentent à leur tour, de maigres actions. Le président des Etats-Unis ironise sur le changement climatique.
Dans un récent rapport sur le climat, l’ONU a tiré des conclusions inquiétantes : « Les économies ont épuisé la capacité des écosystèmes planétaires à gérer les déchets générés par l’utilisation de l’énergie et des matériaux ».
Face à un constat aussi amer, il est devenu primordial pour les gouvernements d’intégrer le changement climatique dans les développements économiques. Les auteurs dudit rapport les exhortent à agir et vite avant qu’il ne soit trop tard. Il faut dire que depuis la signature des accords de Paris, des pays ont mis en place des taxes sur le carbone pour pousser les entreprises à opérer une transition énergétique qui émet moins de CO2. Des actions, qui au demeurant, restent insuffisantes.
Lundi 10 septembre, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gueterres, conscient que le changement climatique va plus vite que nous, a appelé dans son discours à une prise de conscience et à des mutations rapides dans les deux années qui viennent. A bon entendeur !