La succession des années de sécheresse qu’a connues le Royaume ces dernières années a impacté de manière significative nos réserves hydriques, fragilisant sérieusement les capacités d’approvisionnement en eau. Cette année encore, la rareté des précipitations, le taux critique de remplissage des barrages et le tarissement des nappes phréatiques annoncent une crise hydrique majeure, appelant la mise en œuvre d’actions empreintes de rigueur pour la rationalisation de l’exploitation de nos ressources en eau.
Dans ce cadre, le ministre de l’intérieur Abdelouafi Laftit demande aux Wallis et gouverneurs de veiller à la mise en œuvre des mesures suivantes :
- Tenue, la première semaine de chaque mois, de réunions avec les opérateurs de distribution d’eau pour l’établissement et l’actualisation régulière de la cartographie de consommation d’eau par quartier à l’effet de ressortir ceux les plus aquavores, en se basant sur la moyenne quotidienne de litres d’eau consommés par habitant.
A la lumière de cette cartographie, il y a lieu d’engager des actions de sensibilisation, en mettant à contribution des associations locales, sur l’importance de rationalisation de la consommation d’eau (contacts directs, distribution de brochures/flyers, …) et de procéder au rationnement du débit en eau destiné à ces quartiers (modulation de pression ou coupure totale pendant certaines plages horaires).
- Lutte contre la déperdition des ressources hydriques, à travers la recherche des fuites dans les canalisations des opérateurs de production et de distribution.
Dans ce cadre, il y a lieu d’inviter les opérateurs en question à produire, mensuellement, un reporting relatif aux quantités présumées perdues et les actions de colmatage réalisées ou envisagées.
- La répression des cas de fraude à l’exploitation des ressources hydriques tel que les raccordements anarchiques, le piquage au niveau des canalisation et conduites d’eau,…..
A ce propos, il y a lieu de souligner que le non-paiement par certains usagers des frais de consommation d’eau encourage, souvent, l’abus d’exploitation de cette ressource.
4. L’interdiction absolue des activités ci-après :
- arrosage de tous les espaces verts et jardins publics;
- nettoiement des voies et des places publiques par l’usage d’eau;
- remplissage des piscines publiques et privées plus d’une fois par an ;
- cultures aquavores, en concertation avec le département de l’Agriculture.
Dans ce contexte, ils sont invités à examiner avec les services extérieurs des départements ministériels concernés les actions palliatives à réaliser pour limiter l’impact du stress hydrique sur les populations et les activités économiques, en procédant notamment à :
- la réactivation des comités régionaux chargés du suivi du Programme National d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation et l’accélération de la réalisation des projets dudit programme;
- la préparation par les collectivités territoriales et leurs partenaires de programmes de recyclage des eaux usées ;
- l’alimentation en eau potable par des camions citernes des localités en souffrance;
- l’aménagement des points d’eau pour l’abreuvement du cheptel dans les régions touchées.
Il leur appartient, enfin, d’adresser à ce Département (DGAI-DSD), un rapport mensuel, faisant ressortir les actions mises en œuvre en exécution des prescriptions de la présente circulaire, assorties d’une évaluation de la situation prévalant au niveau de vos commandements en rapport avec le stress hydrique.
Il va sans dire que la menace que fait peser cette problématique sur l’ordre public et ses répercussions socio-économiques appellent un engagement personnel de tous les responsables, à l’ensemble des échelons, pour la réalisation des résultats escomptés, permettant la mise à disposition permanente au profit de la population de cette ressource vitale.
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