Renaissance Capital, une des principales banques d’investissement russe, a lancé le 22 janvier 2020 sa deuxième conférence annuelle des investisseurs d’Afrique du Nord à Marrakech. Des réunions ont lieu entre plus de 20 entreprises et dont les actifs sous gestion cumulés excèdent 2 000 milliards de dollars.
Cette conférence a été précédée d’un voyage préalable des investisseurs à Casablanca, au Maroc, pour des rencontres avec des entreprises locales à fort potentiel. Plus de 200 réunions sont prévues les 22 et 23 janvier à Marrakech.
La thématique débattue cette année s’est articulée deux jours durant autour de la compétitivité et l’industrialisation des pays de la région MENA.
Ahmed Kouchouk, vice-ministre des finances pour les politiques fiscales et la réforme institutionnelle, Egypte, a prononcé un discours liminaire, dans lequel il s’est concentré sur l’Egypte. Il a déclaré : « En examinant les derniers développements économiques de l’Égypte, nous constatons une trajectoire de croissance plus élevée et plus résistante à la lumière des réformes mises en œuvre et de la confiance restaurée. Une consolidation fiscale et de la dette favorable à la croissance est en marche, avec un solde primaire de 2 % du PIB à réaliser en 2019-2020 pour la deuxième année consécutive, ce qui contribuerait à réduire le ratio dette/PIB à 83 % en juin 2020, contre 108 % en juin 2017. Le profil de risque de l’Égypte s’est considérablement amélioré, ce qui a contribué à la reprise générale des investissements directs étrangers en 2019 ».
Aussi, le débat a-t-il porté sur l’industrialisation dans un nouveau paradigme économique. A ce titre, Charles Robertson, économiste en chef monde de Renaissance Capital a abordé le sujet sous l’angle d’une « nouvelle industrialisation en Afrique du Nord ». Il reconnaît que la région nord-africaine est confrontée à de nouveaux défis.
Toutefois, il pense que les changements prometteurs qui se produisent sur bon nombre des plus grands marchés de la région, comme le Maroc et l’Égypte, devraient contribuer à pallier certaines de ces lacunes.
En outre, les marchés des capitaux des deux économies devraient connaître de nouvelles émissions d’actions, soit par le biais de sociétés privées cherchant à accéder au marché des capitaux, soit par le biais d’un certain nombre d’opérations de privatisation.
« La proximité avec l’UE et les niveaux de salaire en Égypte et au Maroc, qui représentent 20 à 50 % des niveaux observables en Europe centrale et 7 à 17 % du niveau français, signifie que les investissements directs étrangers (IDE) devraient continuer à affluer vers le Maroc et que les IDE manufacturiers pourraient bientôt atteindre l’Égypte également. Il s’agit d’éléments favorables qui motivent l’organisation de notre conférence consacrée à l’Afrique du Nord au Maroc », tient-il à rappeler.
Il est même prévu que que l’économie marocaine peut croître de 4 à 5% dans un scénario de base dans les années 2020 et de 5 à 6% dans un scénario positif ».
Plus de 100 délégués participent à cette deuxième conférence annuelle des investisseurs de Renaissance Capital en Afrique du Nord. Des réunions ont lieu entre plus de 20 entreprises du Maroc et d’Égypte et 18 fonds d’investissement internationaux en provenance de l’île Maurice, de Singapour, d’Afrique du Sud, de Suède, de Suisse, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et des États-Unis et dont les actifs sous gestion cumulés excèdent 2 000 milliards de dollars.
Pour l’information, Renaissance Capital a été nommée meilleure banque d’investissement en Russie en 2018 lors des Euromoney Awards For Excellence 2019.