Les résultats de la balance des paiements au titre du premier trimestre 2023 font ressortir un léger excédent du compte des transactions courantes de l’ordre de +0,5 Md DH au lieu d’un déficit de -15,2 Mds DH à la même période de l’année précédente.
Ce niveau quasi-équilibré du compte courant s’explique par les soldes excédentaires des services et du revenu secondaire qui ont contrebalancé le déficit enregistré au niveau des transactions sur biens.
En effet, l’excédent des échanges de services a plus que doublé atteignant 32,7 Mds DH contre 16 Mds DH fin mars 2022 (soit +16,7 Mds DH) tandis que l’excédent au titre du revenu secondaire passe à 31,5 Mds DH au lieu de 26,7 Mds DH fin mars 2022 (+4,8 Mds DH).
Par contre, la hausse du déficit au titre des échanges de biens s’est limitée à 5,9 Mds DH, pour s’établir à -61,1 Mds DH contre -55,2 Mds DH au premier trimestre 2022. Le solde déficitaire au titre du revenu primaire demeure quasi stable se situant à -2,6 Mds DH au lieu de -2,7 Mds DH fin mars 2022.
Le volume des transactions courantes atteint 381,1 Mds DH contre 325,8 Mds DH, en hausse de 17% ou +55,3 Mds DH, traduisant les accroissements enregistrés au niveau tant des recettes courantes (190,8 Mds DH contre 155,3 Mds DH) que des dépenses courantes (190,3 Mds DH contre 170,5 Mds DH).
Au niveau du compte financier, les flux nets entrants au titre des investissements directs se sont établis à +2 Mds DH au lieu de +2,5 Mds DH fin mars 2022 et ce, suite à l’accroissement net des engagements au titre des IDE (investissements directs étrangers au Maroc) à hauteur de +3,7 Mds DH (contre +4,1 Mds DH fin mars 2022), plus important que la hausse des acquisitions nettes des avoirs (investissements directs marocains à l’étranger) à concurrence de +1,7 Md DH (contre +1,6 Md DH).
Quant aux investissements de portefeuille, ils ont enregistré un flux net entrant de 25,1 Mds DH contre 1 Md DH fin mars 2022, qui provient de la hausse des engagements à ce titre suite à l’émission d’un emprunt obligataire par le Trésor sur le marché financier international.
Par ailleurs, la rubrique « Autres investissements », a enregistré un flux net sortant de 6,9 Mds DH au lieu d’une situation quasi équilibrée au premier trimestre 2022. Cette évolution provient essentiellement de la rubrique « Numéraire et dépôts » ayant manifesté une hausse des acquisitions nettes d’avoirs à concurrence de 2,9 Mds DH fin mars 2023 au lieu d’une baisse à ce titre de 2,7 Mds DH à la même période de l’année précédente.
En définitive, les avoirs officiels de réserve détenus par l’Institut d’émission ont marqué une progression de 22,8 Mds DH fin mars 2023, sans tenir compte des effets de réévaluation de leurs composantes, notamment les gains et pertes tirés par les fluctuations des cours de l’or et des devises ainsi que des titres constituant ces avoirs.