Les deuxièmes Assises Nationales du leasing tenues le 6 décembre sous le thème « Le leasing marocain finance le développement durable » ont tenu toutes leurs promesses. Un moment fort pour les opérateurs publics et privés de débattre des nouveaux enjeux du financement par le leasing dans un contexte où le Maroc repense son modèle de développement économique. Il est utile de rappeler que le leasing au Maroc jouit d’une expérience riche de plus d’un demi-siècle, génère plus de 50 Mds de DH et contribue à 15% de la FBCF.
Le potentiel à exploiter est pourtant énorme si l’on prend en considération les défis que le Maroc est appelé à relever que ce soit en matière de développement durable, de changements climatiques ou d’efficacité énergétique… Les besoins en investissements se chiffrent à 50 Mds de $ à l’horizon 2030. Un coût estimé onéreux et que les pouvoirs publics ne peuvent pas supporter seuls.
Dans sa feuille de route, la profession des leaseurs marocains projette d’accompagner concrètement la réalisation des objectifs liés au développement durable par des solutions nouvelles appropriées de financement.
Ces Assises ont été également l’occasion de donner un avant-goût sur les résultats (pas encore finalisés) d’une étude sur le leasing confiée par l’APSF au cabinet de conseil LMS-CSA. Le but étant d’évaluer la perception du leasing par les opérateurs économiques.
Il ressort de l’étude que le leasing est la deuxième solution de financement la plus connue du marché (après le crédit bancaire). D’après les sondés, le principal avantage du leasing est la rapidité de financement. L’inconvénient est le coût du financement élevé par rapport au crédit classique. La propriété du bien est également citée comme un handicap chez bon nombre d’opérateurs qui accordent une importance à l’appropriation du bien. « Globalement une grande majorité des entreprises perçoit le leasing comme étant avantageux par rapport au crédit classique. Un sentiment qui se dégage aussi bien chez les grandes entreprises, les PME que les professionnels », annonce Abdenbi Louitri de LMS-CSA.
Et d’ajouter : « L’attitude la moins positive est la non existence d’informations sur ce mode de financement, l’absence de connaissances de ses caractéristiques, de ses différentes formules ».
Tel qu’il est perçu par les entreprises, ce mode de financement exige beaucoup de garanties.
Pour les PME, le marché du leasing est en évolution. Ce qui traduit un potentiel important pour les professionnels qui ont de plus en plus recours au leasing, du fait de la prescription bancaire et que les banques ont pratiquement des structures dédiées au leasing.
Pour les grandes entreprises et les professionnels, le marché du leasing est en stagnation voire en légère évolution et cela est dû à un ensemble de facteurs : l’absence de communication, d’innovation, la méconnaissance des avantages du leasing, le coût du leasing par rapport au crédit classique… Il ressort ainsi que le leasing souffre des difficultés macroéconomiques et non liées au secteur
En termes d’évaluation, l’étude révèle qu’une entreprise sur deux a une expérience en matière de leasing. Il est pratiqué par les grandes entreprises et les professionnels à hauteur respectivement de 62% et de 36%. Il reste pour autant un mode de financement privilégié pour le 1/5 des entreprises, soit un taux de 20%.
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