Quel étrange syndrome auquel les pays arabes en général ne sont pas habitués ! En effet, la « démissionnite » des ministres se propage, en l’absence de précaution comme une traînée de poudre, les syndromes ne reconnaissant ni frontières, ni couleurs encore moins de religions ou d’appartenances politiques. Le foyer de ce syndrome a été détecté en Jordanie faisant plusieurs victimes. En fait tout le gouvernement a été délogé !
En Tunisie, la première victime à déplorer, d’autres suivront dans le cadre du remaniement ministériel à venir, est Lotfi Brahel, ministre de l’Intérieur, limogé par Youssef Chahed le mercredi 6 juin. Le soir même le destin d’un autre ministre était en jeu, mais cette fois-ci au Maroc. Lahcen Daoudi est le premier à faire les frais de la « démissionnite », lui qui ne portait aucun signe avant-coureur du syndrome (La prévalence était plus forte chez la classe politique)!
Mais rendons à César ce qui appartient à César, loin de nous l’idée de le défendre, Lahcen Daoudi ayant commis un écart de conduite impardonnable, mais la réaction digne de l’homme tranche avec le comportement d’autres ministres décriés mais qui continuent à faire la politique de l’autruche et s’accrochent au pouvoir comme si leur vie en dépendait. Dans ce cas de figure, ce n’est plus le syndrome de la « démissionnite » qu’ils risquent mais de « censure », syndrome carrément inconnu au Royaume et qui risque de faire trembler toute la classe politique et redistribuer les cartes de jeu.
En l’absence d’un traitement ou d’un vaccin, la prévention reste le seul rempart des ministres trop attachés à leur siège feutré, apparement très confortable, mais rien n’est moins sûr à la lumière des soubresauts actuels.