Ecrit par Imane Bouhrara |
Le 2 mars 2020, le Maroc enregistrait le 1er cas de la Covid-19 sur son sol, en tout cas le 1er testé positif au Coronavirus puisque la pandémie circulait dans le monde depuis novembre 2019. Ce jour-là, avant même que l’état d’urgence sanitaire ne soit déclaré, les Marocains ont commencé à vivre la terreur sous l’An I de la Covid-19.
Mais personne, absolument personne ne s’attendait au tsunami qui allait suivre, notamment un confinement total de trois mois, une fermeture des écoles, un arrêt brutal de la machine économique, des chars qui envahissent les villes pour dissuader les tentatives d’enfreindre les restrictions de déplacement, des quartiers en quarantaine, des Marocains bloqués à l’étranger, des rayons de supermarchés vides, mais surtout, le compteur des décès qui s’affole.
8.637 décès (et autant de familles meurtries) du 2 mars 2020 au 1er mars 2021, le double des victimes des accidents de circulation par an et un nombre de cas graves qui reste élevé et inquiétant.
Plus de 500.000 postes d’emploi et 9 points de croissance perdus.
Un corps médical qui depuis un an sur le pied de guerre, des forces de l’ordre mobilisées sans relâche, un Etat qui fait face à une crise sans précédent… et une population qui pensait que c’était la fin du monde.
Un an plus tard, l’espoir renaît avec les prémices de la reprise et le démarrage de la canmpagne de vaccination qui avouons-le progresse à vive allure pourvu que les livraisons se poursuivent au même rythme (le Maroc dans le top 10 mondial).
Mais ce n’est pas fini, nous ne sommes qu’à l’an I de la Covid-19.
En effet, après 7 semaines de ralentissement de la pandémie dans le monde, les indicateurs repartent à la hausse certainement sous l’effet des nouveaux variant de la Covid-19, beaucoup plus contagieux et dont certains sont très virulents.
Pas plus tard que ce 1er mars 2021, le Directeur général de l’OMS soulignait que « Les vaccins contribueront à sauver des vies, mais si les pays ne comptent que sur les vaccins, ils font une erreur ».
Cette mise en garde est à prendre très au sérieux, pourtant une dizaine de victimes sont déplorées chaque jour. Ce n’est pas pour rien que le Maroc suspend ses liaisons avec certains pays, que le ministère de la Santé appelle à la vigilance… pendant ce temps, les citoyens se sont départis de leur prudence, portant le masque à l’occasion, oubliant le gel hydroalcoolique ce compagnon de fortune face à la pandémie…
Peut-être faut-il rappeler les journées dramatiques du 9 novembre 2020 avec 84 décès ou encore en octobre où le nombre de nouveaux cas ne descendait pas sous les 3.000 par jour.
Certes c’est derrière nous, mais il faut à tout prix éviter que ces sombres moments ne reviennent. L’enjeu est de faire en sorte que l’An I de la Covid-19 en soit le dernier.