Ecrit par Imane Bouhrara I
Voilà quatre ans, le 20 mars plus précisément, l’état d’urgence sanitaire était déclaré dans notre pays, après qu’un 1ecas du Covid-19 soit officiellement enregistré le 2 mars 2020.
Le souvenir de la pandémie du Covid-19 est encore vivace et douloureux dans nos mémoires, dans la chair de ceux qui ont perdu des êtres chers, de ceux qui ont vécu l’enfer bloqués à l’étranger, de celles et ceux ayant perdu leurs emplois, de ces rues désertes, de ces enterrements solitaires, du fatidique rendez-vous quotidien du bilan des nouveaux cas confirmés et décès. Le Covid-19 a tué plus de 16.000 personnes au Maroc. Trois mois de restrictions sévères avec la fermeture des écoles, des mosquées, des aéroports, des cafés et restaurants, des lieux publics… ça marque.
Et pourtant, on a tous en tant que survivants à la pandémie puisé le moyen de continuer à vivre malgré la contrainte et le risque sanitaire et surtout continuer à évacuer ce traumatisme quatre ans plus tard.
En mars 2020, le Covid-19 allait ouvrir l’un des chapitres les plus douloureux et sombre de l’histoire de l’humanité et le Maroc n’y fera exception. Ou plutôt si. Puisque le Royaume a sidéré par sa capacité à gérer la crise sanitaire au moment où de grandes puissances industrielles et économiques se disputaient les masques et les vaccins.
Le Maroc a sidéré par la mobilisation des agents d’autorités, les cadres du secteur de la santé et des opérateurs économiques et financiers pour éviter que le Covid-19 ne mette à mal l’ordre et la sécurité, la santé publique, la santé économique et le pouvoir d’achat des ménages.
L’empathie s’est également manifestée par la générosité des donateurs au fonds spécial dédié à la gestion du Covid-19.
Il ne faut jamais se départir de cet esprit qui a prévalu tout au long de la crise sanitaire : l’impossible n’est pas marocain. Et surtout de ces résolutions au moment où l’on a tous cru que ça allait être la fin : la promesse de devenir meilleur pour soi et pour les autres.
Et bien qu’en ces jours sacrés du Ramadan on se chamaille quelque peu, voire beaucoup notamment sur la route, et qu’on laisse jaillir quelque peu d’égoïsme borné et d’individualisme indigne pour être servi en premier en magasin, il n’en demeure pas que face aux grandes épreuves, les Marocains font montre d’un génie et d’une solidarité sans faille. C’est cela qui fait les grandes nations.